26 juin 2024
Il n’a échappé à personne que la situation politique en France est périlleuse. La politique a eu un impact direct sur nos vies et sur nos modes d’expression, dès les premiers jours de BNM29. L’assemblée nationale, celles et ceux qui construisent les lois, ont le pouvoir de mettre fin ou non à l’assèchement des zones humides et marais, de mettre fin ou non à la répression massive qui nous mutile et nous traumatise. Nous avons récemment appelé à répondre à une enquête publique contre un projet de décret ministériel contre les petites zones humides comme il en est tant en Bretagne. Nous sommes sur le point de voir un Loi d’Orientation Agricole qui qualifierait les méga-bassines de projets d’intérêt public majeur.
Avec cette dissolution folle décidée par Macron dans sa tour d’ivoire, le chemin était pavé pour l’Extrême Droite. La loi a été taillée pour eux et leur projet autoritaire et fasciste (lois séparatisme et sécurité globale, décrets Darmanin de 2020, etc…). Mais un grain de sable se faufile dans cet engrenage, poussé par une population qui ne peut se résigner à choisir entre fascisme et autoritarisme, et qui fait Front Populaire pour pousser les partis de gauche à l’unité.
Pour les élections à venir, et dans l’esprit de la diversité des tactiques (aucune tactique n’est à rejeter pour atteindre l’objectif, tant que les personnes physiques ne deviennent pas des cibles), nous avons trois choix face à nous :
- L’extrême droite, sa violence et ses milices fascistes, son rejet de la différence, sa volonté de détruire le code de l’environnement et la constitution pour libéraliser les pratiques agricoles et industrielles.
- L’extrême libéralisme de la Macronie, et ses passages en force entre 49.3 et « intérêt public majeur » pour les méga-bassines. Il fait fi de toute connaissance scientifique pour imposer son modèle agro-industriel quoi qu’il en coûte, alors que l’eau ne coule déjà plus dans les rivières du Poitou certaines années, ni ailleurs en France.
- La gauche unitaire du Nouveau Front Populaire, qui porte un programme social et écologique ambitieux, « de rupture ». Elle appelle à stopper les grands projets inutiles et promet un moratoire sur les méga-bassines dans les 15 jours suivant son entrée au gouvernement.
Pour nous le choix est clair. Le partage de l’eau est résolument une position anti-capitaliste. La défense de la directive cadre sur l’eau est un geste profondément anti-fasciste. Le Nouveau Front Populaire promet de réaliser l’objectif que nous cherchions en allant à Sainte-Soline, et dont les traumatismes nous habitent encore. Nous appelons à le soutenir sans trembler, car c’est la seule option pour que cesse la destruction de masse promise tant par la Macronie que par le RN.
Nous aurons alors peut-être la joie de fêter une victoire dans le Poitou cet été, et d’amorcer un nouvel élan pour gagner d’autres luttes.
¡NO BASSARAN!