Traversée des luttes pour l’eau : Du Marais Poitevin au lac de Serre-Ponçon, la délégation BNM/ Soulèvements de la terre est en route depuis 2 jours !
** Lundi 2 Septembre : Du marais Poitevin à la plaine de la Limagne **
Le lundi 2 septembre au matin, une joyeuse délégation de BNM et des Soulèvements de la terre a pris la route pour une grande Traversée des luttes pour l’eau.
Dans la brume matinale, les participant.es se sont retrouvé.es à Magné, au bord de la Sèvres niortaise. Après avoir sorti de l’eau un bateau typique du marais pour lui faire prendre la route et partagé un petit déjeuner, les différents représentants de BNM ont pris la parole pour expliquer les enjeux de la traversée : Faire le lien entre les différentes luttes pour l’eau sur le territoire et aller à la rencontre de nos camarades italiens dans la Val di Susa et au camp climat de Venicia pour renforcer les alliances internationales.
Dans le Poitou, le chantier de la méga bassine SEV14 à Saint Sauvant, annoncé comme imminent par la Coop de l’eau 79, n’a pas encore commencé mais reste sous surveillance des militant.es sur place.
Après avoir répondu aux questions de la presse présente sur place, toutes et tous ont ensuite embarqué dans une dizaine de voitures, bannières bleues au vent, direction le Puy-de-Dôme, lieu de la mobilisation contre les giga bassines de la plaine de la Limagne en Mai dernier.
Tout au long de la journée dans les voitures, les discussions politiques se mêlent au partage de playlists musicales, le tout enregistré pour construire l’émission radio qui sera diffusée le soir (https://mgrd.site/) pour partager l’ambiance du convoi.
Après avoir fait une pause déjeuner au bord de la Creuse pour rencontrer les camarades de ‘Pour un forêt vivante’ qui annoncent leur prochaine manifestation le 5 octobre prochain contre les méga-usines à bois (https://megascierienonmerci.org/30-juin/), la délégation arrive en fin de journée à la Perm de Billom. Elle est acceuillie par BNM 63 qui a organisé pour l’occasion la fête de rentrée du collectif avec la formidable troupe de bal trad’ Les tabanards qui fait dansé tout le monde jusque tard dans la nuit. Ce moment de fête partagée aura permis de renforcer nos liens et s’est conclu mardi matin par la réaffirmation de l’engagement de BNM et des Soulèvements de la terre à revenir s’il le faut en Limagne pour empêcher toute construction de bassine.
** Mardi 3 Septembre : De la Limagne à Serre–Ponçon **
Pour la deuxième journée de la Traversée, la délégation se dirige vers Grenoble où elle est acceuillie le midi par le collectif StopMicro à l’université autogérée, une base d’organisation politique en plein coeur du campus universitaire de Grenoble.
Après un acceuil chaleureux, et une pièce de théâtre pleine d’humour sur les enjeux de la technologie dans la transition écologique, les représentants de StopMicro ont pu présenter leur lutte contre l’extension programmée des usines de puces électroniques STMicro et Soitec sur des parcelles agricoles. L’usine de STMicro, qui est parmi les plus gros pollueurs du département, utilise l’eau potable de l’Isère. Elle consomme a elle seule l’équivalent de ce que consomment tous les habitant.es de la ville de Grenoble, et rejette ensuite l’eau souillée au milieu, chargée de Pfas et de métaux lourds. Du Marais aux montagnes alpines, l’accaparement de l’eau par les géants industriels pose les mêmes enjeux, ceux de la question de la priorisation des usages et de la maladaptation aux changements climatiques.
Comme le matin, une dizaine de nouvelles personnes se joignent au convoi qui prend en début d’après-midi la direction des Alpes. La délégation compte désormais plus de 60 personnes et dans les voitures, la transmission du récit oral de nos luttes alimente la mégaradio.
Au fur et à mesure de l’après-midi, les montagnes se font de plus en plus présentes, et c’est au coucher du soleil que le convoi approche du lac de Serre-Ponçon, attendu par la délégation de No-JO. Le collectif explique autour d’un diner partagé la lutte locale menée par les collectifs d’habitant.es contre le désastre programmé de la tenue des JO d’hiver de 2030 dans les Alpes, annoncée par le CIO durant l’été.
Alors que partout les montagnes se réchauffent sous l’effet du changement climatique et que les glaciers fondent à vue d’œil, l’industrie du ski, plutôt que de se reconvertir, déploie toujours plus de moyens pour survivre, quitte à aggraver la vie en montagne. Elle continue notamment d’investir dans la production de neige artificielle en pompant et stockant l’eau au détriments des autres usages.
Après une soirée entre récits de luttes et chants, la délégation s’endort pour se préparer à la journée du lendemain et au passage de la frontière franco-italienne.
** Mercredi 4 et Jeudi 5 Septembre : De la vallée de Briançon à la Val di Susa, une traversée de frontiére au croisement des luttes pour l’eau et du soutien aux exilé.e.s **
Après la soirée avec le collectif No JO d’hiver et une nuit de bivouac au bord du lac de Serre-Ponçon, la délégation des luttes pour l’eau composée d’une soixantaine de personnes est partie mercredi matin en direction de la frontière franco-italienne.
En file serrée pour empêcher collectivement les contrôles d’identité et les fouilles de véhicules, le convoi est arrivé à midi au poste frontière du Montgenèvre. En même temps, de l’autre côté de la frontière nationale, une centaine de camarades du Mouvement No TAV et du réseau Ecologia politica étaient en marche pour venir à notre rencontre. Pris en étau, la police aux frontières et les dizaines de gendarmes présents se sont retirés et les luttes amies ont pu se retrouver et s’installer pour déjeuner au poste frontière, face à une retenue collinaire et un golf.
Le Mouvement No TAV et celui contre les bassines ainsi que différents collectifs engagés dans le soutien aux migrants ont profité de ce paysage pour dénoncer la violence du traitement réservé aux personnes qui fuient les ravages des industries capitalistes, dont l’accaparement de l’eau, pour l’économie du tourisme.
Dans sa prise de parole, le collectif Tous Migrants fait le lien entre l’accaparement de l’eau et le contrôle policier de la circulation des personnes dans le briançonnais. « Quand les personnes exilées doivent se cacher, parfois risquer leur vie, pour faire valoir leurs droits, les touristes, eux, ont un accès privilégié à l’usage et à l’usure de notre territoire. Ce fait, est le résultat direct de choix politiques qui se soumettent aux seules logiques économiques, favorisent l’accaparement des ressources (eau, foncier etc.) et les rendent inaccessibles à une grande majorité de personnes »
Les luttes pour les biens communs n’ont pas de frontière.
Sous le regard des policiers et gendarmes visiblement dépités de ne pas pouvoir nous arrêter, le convoi a traversé la frontière et rejoint le présidio de Venaus, lieu historique du mouvement No TAV où se tient le camping de rentrée d’Ecologia politica – réseau de collectifs de plusieurs villes italiennes qui met en dialogue les mouvements mondiaux pour la justice climatique et des expériences territoriales de lutte..
Après un récit sur l’histoire de ce présidio, direction un autre presidio, celui de San Didero où des dizaines de cars de carabinieri nous attendent dans l’enceinte du chantier-forteresse.
Depuis des années, de nombreuses actions sont menées régulièrement pour enrayer l’avancée des travaux. Plutôt que de respecter l’opposition massive des habitant.e.s de la vallée, l’État a décidé de militariser et de fortifier les chantiers du TAV.
Une fois le repas partagé, tout le monde part dans la nuit à travers les champs de maïs pour une promenade autour du chantier rythmé par les chants No TAV. La foule, d’environ 200 personnes, profite de cette sortie pour maintenir la pression et arracher plusieurs mètres de barbelés dans une ambiance joyeuse et déterminée.
Le retour vers minuit au presidio de Venaus se fait en musique et dans la joie exaltée de cette action commune, manière aussi de marquer la réciprocité à la participation régulière de nos ami.e.s No TAV aux mobilisations des Soulèvements de la terre. La fête se prolonge tard dans la nuit malgré la pluie torrentielle qui rend le moment d’autant plus exceptionnel.
Jeudi 5 septembre, une visite d’un troisième presidio – presidio dei Mulini – est organisé par les camarades du réseau Écologia politica. Ce presidio, un ancien hameau de moulins à eau en pierre a été donné par une habitante de la vallée au Mouvement No TAV en 2020 pour que celui-ci puisse servir de lieu de surveillance et permettre de maintenir la pression sur le chantier du tunnel géognostique du TAV (LGV) sur la commune de Chiomonte.
Mais depuis novembre 2023, la police italienne a mis sous scellés le hameau sous prétexte qu’il servait de lieu de réunion avant des actions. Lors de la visite, la délégation accompagnée de représentant.e.s du mouvement No TAV est venue reprendre les mulini en arrachant au passage les filets oranges qui délimitaient la zone de mise sous scellés.
Cette reprise des moulins est aussi la reprise de l’un des patrimoines qui témoigne de la place centrale de l’eau dans la vie et la culture de la val di susa.
Le symbole est d’autant plus fort que le chantier du TAV menace de manière de plus en plus palpable les eaux des vallées concernées par les chantiers.
De l’autre côté de la frontière, dans la vallée de la Maurienne, Mediapart vient de publier un rapport confidentiel d’EDF révélant l’impact désastreux des chantiers de la LGV sur les ressources en eau de la montagne. Ce rapport etaye l’argument No TAV selon lequel les percements des tunnels vident et assèchent de manière irreversible les montagnes. Surtout, cela ne peut aller qu’en s’aggravant, les chantiers des tunnels les plus grands et les plus profonds n’ayant pas encore commencé.
Dans la Val di Susa, la pollution aux Pfas est également bien au-delà des seuils légaux. La question de l’eau est devenu ces dernières années un des enjeux principaux de la lutte No TAV.
Le soir, une fois de retour au presidio de Venaus, une discussion bilingue autours des perspectives communes dans nos luttes s’est tenu afin de mieux appréhender les contextes politiques de chaque côté des Alpes et les stratégies de nos résistances respectives.
La soirée s’est soldée avec des remerciemets mutuels pour la richesse de la rencontre et la promesse de continuer et d’amplifier la solidarité entre nos mouvements.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, la délégation est en route pour la lagune de Venise et le camp climat.
** 6 – 8 Septembre. Étape finale de la Traversée : entre lagune, Camp climat et manif-actions. BNM et les Soulèvements débarquent à Venise ! **
À l’issue de cinq jours de périple, la délégation BNM / SDT, partie de la Venise verte du Marais poitevin le 2 septembre, et rejointe à chaque étape par des dizaines de personnes, est arrivée, comme prévu, vendredi 6 septembre, au Camp climat installé à Vicenza, à 40 km de la lagune de Venise, afin de soutenir des habitant.e.s en lutte pour défendre leur quartier contre un projet de TAV entre Turin et Venise, segment d’un vaste projet ferroviaire transeuropéen.
À son arrivée à Vicenza, la délégation est accueillie chaleureusement au Camp Climat installé au Bocciodromo, l’ancien bar ouvrier et terrain de « bocce » (la pétanque italienne) du quartier Ferrovieri, occupé et transformé en centre social en 2011 par des militant.e.s de l’Autonomie ouvrière du nord est de l’Italie, et dans deux bois – Lanerossi et Cà Alte – qui jouxtent le centre social, occupés par les habitant.e.s en lutte du quartier, depuis mai 2024, pour en empêcher la destruction au profit d’une plateforme de stockage pour le chantier du TAV.
L’occupation de ces bois contre le TAV résonne avec la lutte menée pour défendre la lagune de Venise. Loin de l’image d’Épinal, la Vénétie est l’une des régions les plus artificialisée au monde, avec des eaux extrêmement polluées. La défense de chaque arbre, de chaque espace boisé est essentielle pour espérer restaurer la qualité et le cycle des eaux des bassins versants de cette région.
Le vendredi soir, sous un chapiteau installé dans la clairière du bois Lanerossi, une table ronde sur l’eau et l’extractivisme est l’occasion de relier les luttes de la Traversée et plaider pour une « Internationale de l’eau ». Après le témoignage de BNM et de STopMicro, c’est le président de la branche locale de l’association de médecine environnementale ISDE qui rend compte de la pollution de la région vénitienne et alerte sur un risque d’aggravation de la pollution au particules fines (PM10 et PM2.5) et des PFAS dans la plaine du Pô avec le chantier du TAV.
Pour souligner l’importance de la tâche de la traductrice dans ces échanges internationaux, cette table ronde est aussi l’occasion de présenter la récente parution de la traduction italienne du livre On ne dissout pas un soulèvement !
Samedi matin, alors que des ateliers de grimpe sont organisées dans les bois occupés, la délégation composée d’une soixantaine de personnes, guidée par des membres du comité No Grandi Navi (http://www.nograndinavi.it/), part pour la lagune de Venise. Il s’agit de nous montrer une vaste roselière menacée de destruction par un nouveau projet de canal destiné à la circulation touristique des navires de croisières dans la lagune. C’est là, un navire de croisière et la ville de Venise à l’horizon, qu’une procession s’improvise, la bannière de Sainte Soline et de BNM en tête. Sous le regard d’un flamand rose et d’un busard des roseaux, la barque maraîchine tractée depuis la Venise verte est mise à flot dans la lagune de Venise ! Une petite barque face aux grands navires de croisières, tout un programme. No Grandi Navi, Baci Si ! No Bacini, Baci Si !
L’après-midi, la délégation se scinde en deux. Un groupe se rend à Venise pour rencontrer des gondoliers, l’autre à une marche populaire No TAV à Vicenza organisé dans le cadre du Camp Climat qui réunira plus d’un millier de personnes. La manifestation est rejointe par une marche organisée en soutien à la Palestine contre la guerre coloniale et le génocide menée par l’État d’Israël.
Dimanche matin, une dernière action est organisée. Plusieurs centaines de personnes quittent le Camp Climat en cortège pour se rendre sur l’un des chantiers préliminaires du TAV dans la ville. Les filets oranges sont arrachés et utilisés pour enveloppés un engin de chantier resté sur place, sans pour autant provoquer d’intervention des forces de police présentes en nombre. La DIGOS (Divisione Investigazioni Generali e Operazioni Specialise), la police politique italienne, se contente de filmer et de ficher.
De retour au camp, les organisateurs.trices annoncent qu’au même moment, de l’autre côté de la ville, un groupe vient de couper le barbelé et d’enfoncer plusieurs mètres de grilles d’une base militaire américaine opérationnelle, en solidarité avec les palestinien.ne.s. La concomitance des deux actions vise également à alerter sur la complicité des acteurs du ferroviaire à grande vitesse avec l’industrie de la guerre. La réussite des deux actions suscite l’applaudissement général.
L’odyssée vénitienne se termine ainsi, sous le soleil. Joie et fatigue se mêlent. Encore quelques captations pour la méga-radio. Certain.e.s continuent la route vers l’est. La plupart repartent vers l’ouest et le Poitou. Le chantier de méga-bassine à Saint-Sauvant n’a pas commencé le 2 septembre comme annoncé. La délégation sera de retour à temps pour prêter main forte aux camarades en cas de démarrage du chantier. L’expérience commune de cette aventure, les rencontres et les liens tissés à chaque étape et entre les étapes ont ouvert un grand canal pour un mouvement de l’eau transfrontalier.
De la venise verte à la lagune de Venise n’est qu’un début ! Continuons la Traversée !
Quelques mots sur cette Traversée
Le 2 septembre prochain, à l’initiative du collectif Bassines Non Merci et dans le cadre de la saison 7 des Soulèvements de la terre, une délégation prendra la route pour une grande Traversée, de la Venise verte du Marais poitevin jusqu’à Vicenza où, du 5 au 8 septembre, se déroulera le Camp Climat de Venise. Cette Traversée des luttes pour l’eau qui fait écho à la caravane zapatiste pour l’eau et pour la vie de 2022 a pour objectif d’alerter sur les enjeux d’accaparement et de pollution des eaux, de renforcer nos liens entre résistances populaires face au durcissement des violences d’État, et de construire un mouvement de défense de l’eau par-delà les frontières nationales. Elle sera ponctuée de 5 étapes : en Limagne, à Grenoble, au bord du lac de Serre-Ponçon, dans la vallée de Briançon et dans la Val di Susa. Une soirée d’information publique aura lieu au Consulat à Paris (14 av. Parmentier) jeudi 29 août, à partir de 19h.
Le 2 septembre prochain, à l’initiative du collectif Bassines Non Merci et dans le cadre de la saison 7 des Soulèvements de la terre, une délégation prendra la route pour une grande Traversée, de la Venise verte du Marais poitevin jusqu’à Vicenza, dans la région de Vénétie, où se déroulera le Camp Climat de Venise du 5 au 8 septembre.
Ponctuée de cinq étapes emblématiques, cette Traversée des luttes pour l’eau a pour objectif d’alerter sur les enjeux d’accaparement et de pollution des eaux, de renforcer les liens entre des résistances populaires face au durcissement des violences d’État, et de construire un mouvement de défense de l’eau par-delà les frontières nationales.
Cette manifestation fait écho à la caravane zapatiste pour l’eau et pour la vie de 2022 et s’inscrit dans le sillage des mobilisations internationales organisées ces deux dernières années dans le Poitou, dont celle du Village de l’eau cet été à Melle contre les méga-bassines, pour un juste partage de l’eau et un changement de modèle agricole.
La solidarité des dizaines de délégations venues de tout l’Hexagone et des cinq continents à l’occasion de ces mobilisations fut un soutien inestimable pour les habitant.e.s en lutte dans le Poitou. La traversée se veut un geste de réciprocité à l’égard de ces nombreux soutiens.
Cette Traversée de 1 300 km s’effectuera en convoi motorisé et sera l’occasion de mettre en lumière de diverses manières des mouvements de défense de l’eau mais aussi de renforcer les liens entre ces mouvements et d’échanger autour des perspectives communes à donner à nos luttes pour l’eau, chacune ancrée dans des réalités géographiques, politiques et culturelles singulières.
Le Marais poitevin et la lagune de Venise constituent les deux pôles territoriaux de cette Traversée. Ces lieux reconnus mondialement en raison de leur richesse naturelle et de leur beauté architecturale étroitement liée à une cohabitation extraordinaire avec les eaux sont en passe d’être détruits par le tourisme de masse, la montée des eaux, l’assèchement et la pollution des nappes phréatiques provoqués par des industries capitalistes.
Les luttes pour l’eau engagées sur ces territoires ne cherchent pas à préserver vainement un patrimoine dont la mise sous cloche ne fait qu’accélérer la destruction. Elles cherchent à redonner vie à ces lieux dans un souci de soin pour l’ensemble des formes de vie.
🚩 Entre la Venise verte et la Vénétie, la délégation fera cinq étapes à ne pas manquer :
- Lundi 2 septembre : au bal de rentrée du collectif Bassines Non Merci 63 dans la plaine de la Limagne en Auvergne
- DÉPART du Marais Poitevin, à 8h00 à Magné (79460), en face du Camping Le Martin Pêcheur, avenue du Marais Poitevin.
- Étape du soir en LIMAGNE : RDV à partir de 17h à La Perm de Billom (63160), rue du Collège.
- Mardi 3 septembre : sur le campus universitaire de Grenoble avec le collectif STopMicro38 ;
- Départ de la LIMAGNE : RDV 7h30 de la Perm de Billom.
- Étape du midi Grenoble : RDV à 12h à Université Autogérée, 921 Rue des Résidences, 38400 Saint-Martin-d’Hères
- Étape du soir au Lac de SERRE-PONÇON : RDV à 17h à Savines, Plage des Eaux douces, avec le collectif NoJO
- Mercredi 4 septembre : à la frontière franco-italienne avec la coordination de soutien aux exilé.e.s
- Étape du midi à la frontière franco-italienne : RDV à 12h au MONTGENÈVRE.
- Étape du soir dans la VAL DI SUSA (Italie) : RDV à 17h au Presidio de Venaus et à 19h30 au Presidio de San Didero pour une initiative No TAV
- Jeudi 5 septembre : au presidio de Venaus dans la vallée de Suse avec le mouvement No TAV et le réseau Ecologia politica
- RDV à 10h pour le débat « Quelle voie commune pour les luttes territoriales ? » Avec le mouvement No Tav et le réseau de Ecologia Politica, au presidio de Venaus (Val di Susa)
- RDV à 14h au presidio de Venaus pour une balade naturaliste au presidio No TAV de Mulini (des moulins à eau), située sur les rives de la Clarea et militarisée pour protéger le chantier Turin-Lyon. À partir de 18h, merenda sinoira et initiative NoTav
- Vendredi 6 septembre : au Camp Climat de Venise à Vicenza
- Départ de la VAL DI SUSA : RDV à 10h au presidio de Venaus
- Étape du soir : RDV à partir de 17h au Camp Climat de Venise à VICENZA
- Pour le programme : https://www.veniceclimatecamp.com/fr/vendredi-06-09/
👉 PRÉCISIONS SUR LES ÉTAPES DE LA TRAVERSÉE
🔴 MARAIS POITEVIN / Bassines Non Merci et Soulèvements de la terre
📍2 SEPTEMBRE : Départ du MARAIS POITEVIN : RDV à 8h à Magné (79460), en face du Camping Le Martin Pêcheur, avenue du Marais Poitevin.
Le Marais poitevin, deuxième plus grande zone humide de l’Hexagone, ainsi que ses environs, sont devenus ces dernières années un des lieux emblématiques de la lutte contre l’accaparement de l’eau. En juillet dernier, et après l’immense mobilisation de Mars 2023 qui avait rassemblé plus de 30 000 personnes à Sainte-Soline, des dizaines de milliers de personnes se sont de nouveau mobilisées pour participer au Village international de l’eau à Melle et à deux journées de manifestations. Après cette mobilisation réussie, le Mouvement anti-bassine est prêt pour un mois de septembre qui s’annonce intense.
Parallèlement à l’organisation de la Traversée, le Mouvement se prépare à riposter en cas de démarrage d’un nouveau chantier de méga-bassine du Protocole de la Sèvres-niortaise. Cette fois, le projet (SEV14) se situe dans le département de la Vienne, à Saint-Sauvant. Le Mouvement s’organise également pour faire entendre au prochain gouvernement que le moratoire sur les méga-bassines est la seule solution pour renouer avec le dialogue et trouver des solutions démocratiques à la crise de l’eau en cours.
🔴 LIMAGNE / BNM63
📍2 SEPTEMBRE : RDV à partir de 17h à La Perm de Billom (63160), rue du Collège.
Fête de rentrée et bal trad du collectif BNM 63, pour que les giga-bassines de la Limagne ne voient jamais le jour.
📍3 SEPTEMBRE : Départ de la LIMAGNE : RDV 7h30 de la Perm de Billom.
Dans la plaine céréalière de la Limagne, au coeur de l’Auvergne, le collectif Bassines Non Merci 63 s’est crée en 2023 pour empêcher la construction de deux giga-bassines : 2,3 millions de m3 d’eau sur 330 000 m² de bâche plastique ! Le projet est notamment porté par le président et 5 administrateurs de la multinationale Limagrain (4e semencier mondial). Le 11 mai dernier près de 7000 personnes ont manifesté à l’appel de BNM 63 et des Soulèvements de la terre pour montrer une opposition ferme et massive à ce projet.
Pour sa rentrée et à l’occasion du passage de la Traversée, BNM63 organise une soirée sur l’eau avec jeux et bal trad. Rendez-vous à la Perm de Billom le lundi 2 septembre à partir de 17h pour passer un moment convivial et festif !
Lien : https://www.bassinesnonmerci.fr/bnm63/
🔴 GRENOBLE / STopMicro38
📍3 SEPTEMBRE : RDV à 12h à Université Autogérée, 921 Rue des Résidences, 38400 Saint-Martin-d’Hères
Repas et discussion pour en finir avec l’extension des usines de puces électroniques en Isère
Pour produire des puces électroniques, Soitec et STMicroelectronics (multinationale franco-italienne) consomment beaucoup d’eau (185 litres par seconde, prélevée directement sur le réseau d’eau potable) qu’elles rejettent ensuite chargée de polluants (métaux lourds, eutrophisations, PFAS, etc) dans les nappes de l’Isère autours de Grenoble. En réponse à l’annonce d’extension de ces usines, le collectif STopMicro s’est constitué pour mettre fin à cet accaparement et à ces nuisances.
Le collectif STopMicro vous invite à un bon repas sur le campus universitaire de Grenoble, à l’Université Autogérée, le 3 septembre à 12h. Le repas sera concocté avec des légumes locaux du bord de l’Isère (que l’on espère pas pollués aux PFAS par les usines en amont).
Lien : https://stopmicro38.noblogs.org/
🔴 LAC DE SERRE-PONÇON / NO JO
📍3 SEPTEMBRE : RDV à 17h à Savines, Plage des Eaux douces (Kite)
Faire front contre les JO d’hiver 2030 et le ravage des Alpes par l’industrie du ski.
Partout, les montagnes se réchauffent sous l’effet du changement climatique. Les glaciers – châteaux d’eau naturels – fondent à vue d’œil. L’enneigement naturel, en particulier à basse et moyenne altitude, se raréfie. Dans ce contexte, l’industrie du ski, plutôt que de se reconvertir, déploie toujours plus de moyens pour survivre quitte à aggraver la vie en montagne. Elle continue notamment d’investir dans la production de neige artificielle alors que le pompage et le stockage des eaux impact négativement le cycle et le partage de l’eau entre l’amont et l’aval. Dans ce contexte, le gouvernement et l’industrie du Ski ont décidé de se lancer dans l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver 2030. Un désastre programmé !
Le 3 septembre, le collectif No JO se propose de présenter et d’échanger autour de ces enjeux lors d’une soirée au bord du lac de Serre-Ponçon.
Lien: https://no-jo.fr/
🔴 LE PASSAGE DE LA FRONTIÈRE / Coordination de soutien aux exilé.e.s
📍4 SEPTEMBRE : Étape du midi à la frontière franco-italienne : RDV à 12h au MONTGENÈVRE.
Briançon, patrimoine mondial de l’Unesco, la haute montagne, le ski, les glaciers et… la frontière.
Au milieu des paysages à couper le souffle, du tourisme et du sport de montagne, chaque année des femmes, des enfants et des hommes tentent de traverser les Alpes au péril de leur vie. Depuis 2015, suite au rétablissement des contrôles à la frontière franco-italienne, le territoire briançonnais est militarisé. Des dizaines de policiers et de gendarmes patrouillent, jour et nuit, pour traquer les personnes jetées sur la route de l’exil. À la frontière franco-italienne du côté de Briançon, les pouvoirs publics ont préféré trouver les moyens pour arroser le golf et produire de la neige artificielle plutôt que pour accueillir dignement des personnes qui tentent de fuir la misère, les pénuries d’eau, la guerre et les catastrophes climatiques, à l’instar des personnes venues du Soudan et du Maroc.
Les frontières nationales sont des barrières administratives au service de politiques racistes, injustes et dangereuses. L’eau n’a pas de frontière.
NO BORDERS, NO FRONTIERAN ! Solidarité et accueil inconditionnel des exilié.es !
Lien: https://tousmigrants.weebly.com
https://www.médecinsdumonde.org
🔴 VAL DI SUSA (ITALIE) / Mouvement No TAV et Ecologia Politica Network
📍4 SEPTEMBRE : RDV à 17h au Presidio de Venaus et à 19h30 au presidio de San Didero pour une initiative No TAV
https://www.notav.info/agenda/2-5-settembre-2024-programma-campeggio-di-ecologia-politica-network/
📍5 SEPTEMBRE : RDV à 10h pour le débat « Quelle voie commune pour les luttes territoriales ? » Avec le mouvement No Tav et le réseau de Ecologia Politica au Presidio de Venaus (Val di Susa)
RDV à 14h au Presidio de Venaus pour une balade naturaliste au presidio No TAV de Mulini (des moulins à eau), située sur les rives de la Clarea et militarisée pour protéger le chantier Turin-Lyon. À partir de 18h, merenda sinoira et initiative notav
Pour plus d’informations sur le programme dans le Val di Susa : https://www.notav.info/agenda/2-5-settembre-2024-programma-campeggio-di-ecologia-politica-network/
Depuis près de 30 ans, la Val di Susa résiste contre le projet de Ligne ferroviaire à Grande Vitesse entre Lyon et Turin. La vallée se défend contre ce grand ouvrage inutile dont les chantiers assèchent désormais la montagne, répandent des matières toxiques dans l’air, polluent les rivières, exproprient les habitant.e.s et rasent des forêts. Cette résistance emblématique en Italie et au-delà porte le nom de Mouvement NoTAV. Pour s’opposer au TAV, en plus des manifestations populaires et des sabotages, ce mouvement s’est doté de presidi – à la fois vigie pour surveiller les chantiers et lieu de réunions.
Les 4 et 5 septembre, le mouvement NoTAV accueillera la Traversée dans son presidio historique de Venaus. Cet accueil se fera conjointement avec Ecologia Politica Network – un réseau national de collectifs écologistes engagés à la fois dans les mouvements pour la justice climatique et des luttes territoriales – et la coordination nationale des lycéen.ne.s NoTAV qui organisent tous deux à l’occasion de la Traversée leur camping annuel dans la val di Susa. Au programme : rencontres, débats, marches et initiatives.
Lien : https://www.notav.info/
🔴 VICENZA / Camp Climat de Venise 🏁
📍6 SEPTEMBRE : Départ de la VAL DI SUSA : RDV à 10h au presidio de Venaus —
RDV à partir de 17h au Camp Climat de Venise à VICENZA
Le Camp Climat de Venise se déroulera cette année du 5 au 8 septembre à Vicenza, et non dans les Dolomites comme il était prévu initialement. Il se délocalise pour appuyer l’occupation populaire d’un bois – il bosco Lanerossi – et d’un centre social autonome du Nord Est – Bocciodromo – tous deux menacés d’expulsion et de destruction au profit de la Ligne à Grande Vitesse Turin-Venise. La défense du bois, en résonance avec la défense de la lagune de Venise, tente d’enrayer l’extrême artificialisation de la région, le développement exponentiel du tourisme de masse et la pollution aux PFAS des nappes phréatiques.
🚗🚕 Rejoignez la Traversée
Une traversée terrestre en voiture pour rejoindre le Camp Climat de Venise s’organise. Une délégation partira le 2 septembre 2024 du Marais poitevin ou des alentours avec le désir de manifester un soutien réciproque entre nos luttes.
Cette délégation pourra être rejointe au départ ou en cours de route lors de soirées-étapes, le 2 septembre dans le Puy-de-Dôme, le 3 septembre dans les Alpes françaises, ainsi que les 4 et 5 septembre dans la val Susa, vallée de résistance No TAV.