La fête des fleurs chez Kaandorp, ou les méga-boums inversés

Le 24 mars 2024 était la veille des méga-boums qui ont rappelé la violence des explosions que nous avons essuyées à Sainte-Soline il y a un an (25 mars 2023). C’est aussi le jour où une centaine de personnes a participé à une manifestation familiale et qui aurait dû être assez joyeuse. C’était en pleine « fête des fleurs » chez un bulbiculteur local, bien connu pour ses activités « florales », dédiées à l’ornement et au commerce international.

La presse a parlé d’une « brouille », de « noms d’oiseaux » et du fait que « les deux camps ont fini par en venir aux mains » (sources: ici, ici, ici et ici). Dans le feu de l’action et la confusion, certainement pas simple d’avoir les yeux partout. Il est cependant nécessaire de rectifier le récit de cet événement, durant lequel la violence des propriétaires des lieux a été exclusive, factuelle et intolérable.

Alors que la manifestation visait à montrer l’envers bien sombre d’un décor aussi mensonger que bucolique, cette démonstration (pompage illégal de l’eau commune dans un milieu à fort enjeu écologique à des fins privées, rejet des pesticides et engrais dans l’océan, milieu considéré comme un substrat à exploiter, accaparement des terres…) fut si pertinente que les représentants de la société Kaandorp n’ont trouvé d’autre argument pour y répondre que de molester au moins 12 personnes, ayant reçu au moins 18 coups ou empoignades, dont 5 visant la tête ou le visage (témoignages écrits et captations à l’appui). Si notre présence n’a duré que quelques dizaines de minutes sur le site, les violences ont commencé dès la première minute, pour ne s’arrêter qu’à la dernière.

Ces comportements sont inacceptables. Le droit à manifester et la liberté d’expression sont des droits constitutionnels, garants d’une démocratie sociale. Ce dimanche, c’est ce qui a fondé notre souhait individuel et collectif à dénoncer l’illégalité et le danger imminent que font peser les activités de la société Kaandorp. La violence doit cesser autour de l’étang de Saint-Vio, institutionnelle, industrielle et inter-personnelle. Les intimidations ne tairont pas ce scandale.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *